« Écoles fermées, frites hors de prix » : des prédictions climatiques qui choquent les navetteurs ayant reçu le journal du futur.  

Hier matin (10 juin 2025), dans les grandes gares du pays, les citoyen·nes ont pu lire la une des journaux de demain. Ce 11 juin, la Coalition Climat a livré ce même journal au cabinet de Jean-Luc Crucke, ministre fédéral du Climat. Car seuls les ministres, en train de négocier les objectifs climatiques européens, peuvent encore éviter que ce futur ne devienne réalité.

L’été sera décisif

L’été 2025 peut être un tournant. Ce sera le moment où se décidera l’impact que le dérèglement climatique aura sur les familles en Belgique et partout dans le monde. Dans les semaines à venir, les ministres belges du climat devront, avec leurs homologues européens, fixer un nouvel objectif de réduction des émissions à atteindre d’ici 2040. Selon les experts européens et la Coalition Climat une réduction de -95 % est juste, faisable, et parfaitement conforme à nos engagements internationaux.

Aujourd’hui, la Belgique s’éloigne de plus en plus de ses promesses climatiques. Des rapports récents montrent que l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C, tel que fixé par l’Accord de Paris, pourrait être mis en échec d’ici 2030. La Coalition Climat a souhaité rendre palpables le monde de 2050 où les conséquences du dérèglement climatique frapperont durement chaque foyer.

Nadia Cornejo : « La crise climatique n’est pas une fatalité, mais la conséquence de choix. Quelles unes voulons-nous lire demain ? Si nos responsables politiques continuent à tergiverser, nous récolterons des vagues de chaleur qui bouleverseront la vie de nos enfants et de nos aînés, ainsi que l’agriculture et l’économie. Des titres comme “Écoles fermées à cause de la chaleur extrême pendant les examens” ou “Le prix des pommes de terre triple à cause de la sécheresse” ne doivent pas devenir réalité. Nos ministres vont décider de cela cet été. »

Un signal européen crucial pour 2040

À l’échelle européenne, les décideurs font comme s’ils n’entendaient pas les signaux d’alarme : depuis un an, les politiques climatiques et environnementales sont sous le feu des attaques. Un objectif ambitieux pour 2040, en phase avec l’Accord de Paris et qui donne une direction claire aux entreprises et aux citoyen·nes, est le strict minimum pour assurer une transition juste. Sans cela, l’Europe signe la fin de son action climatique ambitieuse – et de sa crédibilité sur la scène internationale.

Pour atteindre cet objectif, les scientifiques affirment qu’une réduction de  -95% est juste et réalisable pour rester sous les 1,5 °C. Mais il faut miser sur ce qui fonctionne vraiment, pas sur des écrans de fumée comme les marchés internationaux de crédits carbone. Il est impensable qu’un pays ou une entreprise européenne « compense » ses émissions en protégeant, par exemple, une forêt au Kenya, pendant que le port d’Anvers continue à polluer allégrement.  Ces pratiques ne rentrent pas dans le mandat de l’objectif 2040, qui exige des réductions domestiques, c’est-à-dire sur notre territoire.
En plus, ces projets sont souvent surévalués, peu efficaces dans la réalité et mettent fréquemment les droits humains en danger.

Les ministres belges du climat sont à un moment crucial..

C’est pourquoi, après avoir sensibilisé dans les gares, la Coalition Climat s’est rendue au cabinet du ministre du climat Jean-Luc Crucke : pour lui demander de faire un choix ambitieux : souhaite-t-il être le ministre de l’avenir ou celui des occasions manquées ? La Coalition Climat appelle les ministres à pouvoir être fiers de ce qu’ils auront accompli en 2025. 

Photos de l’action du 11 juin disponibles ici 

Journal ‘Le Jour’ 10 juin 2050

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