Face à la canicule, les ministres du Climat adopteront-ils enfin les bons réflexes ? 

La Belgique a enfin une opportunité d’agir pour le climat sur la scène européenne en soutenant la proposition de la Commission d’une réduction de -90% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040. Alors que le thermomètre s’affole, il est indispensable de prendre les mesures qui minimiseront la montée du mercure dans le futur.

En cas de canicule, il est primordial d’adopter les bons réflexes. Si s’hydrater et éviter de s’exposer au soleil permettent aux Belges de relativement limiter l’impact de la vague de chaleur pendant quelques jours, les gouvernements doivent faire preuve d’une réelle ambition climatique pour protéger le royaume dans le futur. La Coalition Climat presse les ministres du Climat ; Jean-Luc Crucke, Mélissa Depraetere, Cécile Neven et Alain Maron, de s’adresser enfin aux racines du problème. 

La combustion des énergies fossiles et la destruction des forêts et océans entraînent le dérèglement climatique dans une spirale infernale, dont ce début juillet n’est qu’un échantillon. Dans ce monde où la barre symbolique de 1,5°C de réchauffement pourrait être dépassée d’ici trois ans, chaque dixième de degré compte. L’Union européenne, troisième responsable historique des émissions de gaz à effet de serre, a par conséquent un  rôle important à jouer, tout comme la Belgique. 

Hasard du calendrier, les 38°C de ces jours-ci coïncident avec la proposition de la Commission européenne de définir l’ambition climatique de l’union à l’horizon 2040, comme le prévoit sa loi climat. Elle enjoint les Etats-membres à se prononcer en faveur d’une réduction de 90% de nos émissions de gaz à effet de serre, le strict minimum le Conseil scientifique consultatif européen sur le changement climatique

La copie est néanmoins partiellement à revoir puisqu’elle inclut le recours à des flexibilités telles que l’utilisation de crédits carbone internationaux, une façon d’externaliser les efforts domestiques. Ces crédits sont un écran de fumée parce qu’ils surévaluent démesurément leur impact réel, ne menant donc à aucune réduction des émissions.


Pour Nadia Cornejo vice-présidente de la Coalition Climat, “Depuis leur création, les coalitions miroirs conditionnent l’action climatique à la compétitivité mais cette canicule nous rappelle qu’il faut être irresponsable et aveugle pour croire en cette fable. Comment  peut-on contribuer à la prospérité économique lorsque la chaleur nous empêche de dormir, de travailler ou d’aller à l’école  ou pire quand elle ôte des vies ? La compétitivité découlera d’un Objectif 2040 ambitieux.” 

Les scientifiques sont du même avis puisqu’il précisait début juin qu’un objectif de 90% renforcerait la compétitivité européenne en diminuant le prix de l’énergie pour les particuliers et les entreprises, grâce à une réorientation des investissements dans les secteurs du futur, une diminution de notre dépendance aux énergies fossiles et une innovation renforcée.

Porte-parole

Nadia Cornejo, vice-présidente de la Coalition Climat

Tel: +32 485 89 16 70

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