Une ambition presque à la hauteur des recommandations scientifiques.
La Commission européenne propose un objectif de réduction des gaz à effet de serre de -90% à l’horizon 2040. Une cible qui constitue un rehaussement de l’ambition européenne mais qui échoue à répondre à l’Accord de Paris.
La Commission européenne a présenté ce 6 février sa proposition de fixer un objectif net de réduction de -90% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2040. Le Conseil scientifique consultatif européen sur le climat avait estimé la diminution nette nécessaire à une fourchette allant de -90% à -95%. La Commission se cantonne au strict minimum et ce, en dépit des multiples bénéfices économiques, sociaux et environnementaux que l’étude du Conseil a mis en exergue.
La priorité absolue doit rester la suppression des émissions brutes via la sortie des énergies fossiles la plus rapide possible, encadrée par un processus de transition juste. Or, le plan proposé par la Commission laisse une grande place à l’utilisation du gaz naturel pour la transition, aux carburants de synthèse et aux technologies de capture du carbone. Ces éléments doivent rester marginaux par rapport à de vraies solutions comme les économies d’énergie, les investissements dans les énergies renouvelables ou la restauration de la nature.
“En tant que présidente du Conseil de l’Union Européenne, la Belgique a un rôle à jouer dès maintenant pour garantir que cette ambition minimale de -90% soit respectée” déclare Nicolas Van Nuffel, président de la Coalition Climat. “L’essentiel de la décarbonation doit avoir lieu avant 2040, pour permettre d’atteindre la neutralité carbone au plus tôt durant la décennie suivante.”
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