Bruxelles, le 15 novembre 2024
Action de la Coalition Climat ↣ 15/11 ↣ 10:00Mont des Arts ↣ Bruxelles
Alors que la COP29 des finances bat son plein à Bakou et que les discussions budgétaires en Wallonie et Flandre semblent se diriger vers un dangereux définancement des politiques climatiques et environnementales, la Coalition Climat rappelle que le coût de l’inaction est plus coûteux que celui de l’action. Les crises climatiques et environnementales requièrent des investissements massifs notamment dans la rénovation et l’isolation de nos bâtiments, une mobilité durable et la transformation de notre appareil industriel. En ce sens, la Commission européenne a entamé un premier pas vers l’ouverture d’une procédure d’infraction envers la Belgique pour avoir présenté tardivement son plan en matière d’énergie et de climat. Il est donc plus que temps de passer la deuxième afin de mener des politiques climatiques solides. Pourtant aujourd’hui, la Belgique semble bel et bien reléguer le climat au second plan budgétaire.
Ce vendredi 15 novembre, la Coalition Climat mène une action symbolique au sommet du Mont des Arts à Bruxelles, en y exposant des débris provenant des terribles inondations en Pologne et au Brésil ayant fait des centaines de morts et des milliers de déplacés. “Que ce soit en Belgique, en Pologne, en Espagne, aux Philippines ou au Brésil, nous subissons déjà les conséquences humaines et financières de notre inaction. Et à l’heure où nos gouvernements rechignent à mettre la main au portefeuille pour financer l’action climatique, il est bon de rappeler que le coût de l’inaction est bien plus important que celui de l’action.” souligne Alixe Anciaux de la Coalition Climat. Le Forum Économique Mondial estime que l’impact du dérèglement climatique atteindra 10% de notre économie mondiale d’ici 2050 si nous n’investissons pas aujourd’hui dans des actions climatiques et de protection de la nature. Pour la Belgique, cela signifie une perte imminente de 9,5 milliards d’euros si aucune mesure significative n’est prise.
“Malgré l’urgence, les gouvernements wallon et flamand sont réticents à débloquer des fonds supplémentaires pour les politiques en matière de climat et de biodiversité », poursuit Alixe Anciaux. À la lecture des « supernotes » proposées par les formateurs, les négociateurs fédéraux envisagent même de réduire la contribution de la Belgique au financement international de la lutte contre le dérèglement climatique. Les expert·es de la Coalition Climat insistent sur le fait que des fonds publics suffisants doivent être mis à la disposition de l’action climatique.
« Le problème n’est pas une pénurie de fonds, mais un manque de courage politique pour utiliser ces fonds correctement. L’argent devrait aller aux solutions climatiques et non servir à financer des pratiques polluantes. Rappelons-le, la Belgique continue de dépenser chaque année 15 milliards pour les subventions aux combustibles fossiles.”
À la COP 29, la Belgique dispose d’une occasion unique de se positionner en leader en matière de climat. La Coalition Climat appelle les gouvernements belge et régionaux à saisir cette opportunité et à réaliser les investissements nécessaires qui ouvriront la voie à un avenir durable tant au niveau national qu’international. En agissant maintenant, la Belgique peut avoir un impact sur la lutte contre le dérèglement climatique. “Le choix est simple“, conclut Alixe Anciaux. “Investir maintenant dans un avenir durable ou payer plus tard un prix beaucoup plus élevé, tant sur le plan financier que social”.
Aspects pratiques
Date : 15 novembre à 10h
Lieu : Monts des arts
Personnes à interviewer
- Rara Ada, membre du Philippine Movement for Climate Justice (PMCJ) composé de 150 réseaux nationaux, d’alliances et d’organisations locales représentant les secteurs et les communautés populaires, les populations marginalisées et les plus vulnérables.
- Julie Beckers, coordinatrice de l’ASBL Peps à Pepinster, a lancé son engagement après les inondations de 2021 en créant un espace de soutien pour les sinistrés. Aujourd’hui, elle travaille à recréer du lien social en impliquant les habitants dans la reconstruction de leur ville.
- Benjamin Clarysse, Président de la Coalition Climat depuis le 19/10/2024
- Alixe Anciaux, chargée de mobilisation Oxfam et porte-parole francophone de l’action.
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Informations à propos des débris
Pologne
Les débris ont été collectés dans le sud-ouest de la Pologne (région de Basse-Silésie) après la tempête Boris et les inondations qui ont suivi en septembre. Quelques jours après la fin des inondations, les estimations du gouvernement sur les coûts se montaient à environ 3,5 milliards de zł (environ 850 millions d’euros) pour les infrastructures hydrauliques, 3 milliards de zł (environ 700 millions d’euros) pour les infrastructures routières et ferroviaires. Il faut ajouter un ou deux milliards supplémentaires pour les habitations et autres bâtiments publics et privés. 9 personnes sont mortes et des milliers ont été déplacées.
Brésil
Les inondations de 2024 dans l’État de Rio Grande do Sul sont des inondations graves causées par des pluies et des tempêtes violentes qui ont frappé cet État brésilien, ainsi que les villes uruguayennes voisines de Treinta y Tres, Paysandú, Cerro Largo et Salto. Du 29 avril à début mai, les inondations ont entraîné 181 décès (en date du 7 juillet 2024), des glissements de terrain importants et l’effondrement d’un barrage. Il s’agit des pires inondations du pays depuis plus de 80 ans.
Ces inondations marquent la quatrième catastrophe environnementale de ce type au Brésil en l’espace de 12 mois, après des calamités similaires qui ont causé la mort de 75 personnes en juillet, septembre et novembre 2023.
Contacts presse :
Laurence Rouffart – pbz-cerff@pbnyvgvbapyvzng.or – 0470 98 17 15
Antoine Collard – Greenpeace – 0474 93 30 13
Porte-Parole francophone :
Alixe Anciaux, chargée de mobilisation Oxfam – Membre de la Coalition Climat.